Association des Mécontents de la Collecte des Déchets en Dordogne
Pourquoi un collectif ?
Le collectif des usagers mécontents de la collecte des déchets en Dordogne a été créé en novembre
2019.
Le collectif est un groupe de membres sur Facebook, qui échangent et partagent leurs avis,
mécontentements, photos, vidéos et plus généralement tout ce qui a trait à la collecte des déchets et
à sa facturation.
Ce groupe est public, c’est-à-dire que tout le monde peut le rejoindre et aussitôt commenter. Ceci
dit, certaines règles de bon fonctionnement du groupe sont à observer. Outre le fait qu’aucune
grossièreté ou injure n’y est acceptée, il est aussi interdit de s’en prendre aux agents du SMD3, ils
effectuent leur travail et ne peuvent être tenu des décisions de leurs supérieurs. Ne nous trompons
pas de cible !
Totalement indépendant, le collectif a été créé par et pour les usagers. Il n’a pas vocation à être une
tribune pour les partis politiques, les syndicats ou tout autre action de récupération.
A quoi sert le collectif ?
La Dordogne est un vaste département, grâce au collectif, nous sommes tous informés, en temps
quasi instantané, de ce qui se passe aux quatre coins du Périgord.
Pourquoi une association ?
L’association des mécontents de la collecte des déchets en Dordogne (AMCODD) a été créée dans un
seul but : celui de nous défendre contre le SMD3.
A sa création, en 2020, nous avons cherché le « bon » avocat qui nous permettrait d’aussitôt lancer
l’offensive contre les PAV déjà installés dans plusieurs secteurs du département.
L’association nous a aussi servi à avoir une réelle existence et une légitimité certaine !
Grâce à l’AMCODD, nous avons pu être reçu auprès de tous les institutionnels : Maires, Présidents de
communautés de communes ou d’agglomérations, Conseil Départemental, Préfecture etc.
Les premières adhésions ont servi à payer les honoraires de notre avocat, aujourd’hui l’AMCODD
c’est presque 1500 adhérents. Nous représentons une force considérable qu’il ne faut surtout pas
négliger.
Actuellement plusieurs requêtes et un référé sont en cours .
L’union est notre force
Nous sommes un collectif d’usagers, qui refuse de voir disparaitre le service public qu’est la collecte des déchets. Nous voulons garder le porte à porte et les points de regroupement (bacs à roulette), ainsi que les ripeurs qui l’assuraient et refusons la mise en place par le syndicat mixte SMD3, des points d’apport dits « volontaires » (PAV). Nous voulons rester au porte à porte (PAP) et aux points de regroupement mais aussi refusons la nouvelle redevance injuste, appelée « redevance incitative », qui va remplacer la « taxe d’enlèvement des ordures ménagères ». Nous sommes pour le tri, un tri sélectif que chacun d’entre nous soit en capacité d’effectuer, sans aucune discrimination
Pourquoi nous sommes mécontents, très mécontents :
L’écologie ?
Une fois de plus, l’écologie sert de prétexte pour taxer. Comment justifier que ce nouveau système est plus écologique alors que :
- aucune solution nouvelle de tri est apportée. Nous effectuions déjà exactement le même tri, dans des containers qui étaient plus proches de chez nous ;
- au lieu que ce soit un camion qui se déplace pour faire le tour des poubelles, ce sont les habitants qui se déplacent et polluent avec leur propre véhicule en se rendant jusqu’à des containers éloignés de plusieurs centaines de mètres, voire kilomètres, des habitations ;
- l ‘effort est demandé en bout de chaîne, chez le consommateur final alors que si l’écologie était vraiment une réelle motivation, ce sont les fabricants et les distributeurs (supermarchés) qui seraient taxés ;
- comment se draper dans un souci d’écologie alors qu’on le sait, une tarification punitive et déraisonnable aboutira à des points d’apport jonchés de détritus et une multiplication des décharges sauvages, phénomènes que nous déplorons déjà.
A savoir, certains départements, certaines communautés de communes n’ont pas sacrifié notre service public tout en respectant le Grenelle de l’environnement : Nontron, le Nord Médoc…
Racket financier
Cette nouvelle redevance n’a rien d’« incitative ».
C’est une taxe punitive puisque d’un point de vue purement comptable ce système est beaucoup plus cher pour les usagers alors que ce sont eux qui prennent en charge une grosse partie du travail autrefois effectué par les ripeurs (éboueurs) et consomme du temps et de l’essence pour apporter les poubelles.
Cet investissement, à l’échelle du département, est pharaonique : des milliers de containers, de nouveaux camions, un système d’ouverture électronique et sa maintenance. Il va coûter des millions d’euros… que nous devrons payer, pour un bénéfice nul pour les citoyens qui n’ont pas été consultés.
Total manque de praticité
Les nouveaux containers sont très difficiles à utiliser (trappes trop hautes, système d’ouverture difficile à actionner) et même impossible à utiliser pour des personnes handicapées et/ou âgées.
Ils sont dotés d’une trappe, (pour les PAV d’ordures ménagères) qui s’ouvre en tirant sur la poignée ( 1,45m du sol, 1,65m pour les « cubes ») ou en appuyant sur une pédale au sol. L’accès à la trappe mais aussi à la pédale (trop dure à actionner) ne permet pas leur utilisation par les personnes âgées et/ou en situation de handicap.
Pour les containers jaunes, il faut jeter un par un les bouteilles, pots de yahourt et autres briques de lait en essayant de ne pas en mettre partout…
Le système de badge, comme tout système électronique, qui plus est en plein air, est fortement sujet aux pannes.
Les bases de l’hygiène sont remises en cause avec le stockage de nos déchets chez nous en attendant de nous rendre au PAV et le transport de ces ordures dans nos véhicules.
La fin d’un service public, les personnes âgées et handicapées mises au banc.
Un des grands principes d’un service public auquel tous les membres sont très attachés est celui d’égalité devant ce service public. Ce nouveau système de collecte remet totalement en cause ce principe :
- de par l’éloignement des PAV inaccessibles pour les personnes sans véhicule ou dans l’incapacité de conduire ;
- de par l’impossibilité de l’utilisation des containers aux trappes trop hautes et aux systèmes d’ouverture difficile voire impossible à actionner ;
- de par la facturation inégalitaire pour des professions qui gèrent beaucoup de déchets incompressibles : assistantes maternelles, les familles d’accueil…
Ce que nous voulons :
- Être consulté , donner notre avis quand il s’agit de décisions nous concernant directement
- avoir le choix
- être solidaire et penser aux personnes en situation de handicapes ainsi qu’aux personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer.
Ce que nous ne voulons plus :
- Être pris pour des imbéciles incapables de penser par eux même
- se servir du prétexte écologique pour nous taxer à tout-va
- nous culpabiliser alors que les grands groupes continuent à polluer sans vergogne.